samedi 16 février 2008

Le projet T@PA

Les personnes âgées face aux TIC

Les personnes âgées ont une capacité de mémoire réduite, car au fur et à mesure de l’âge, il faut faire des efforts supérieurs pour donner un sens aux éléments de l’environnement, cela laisse une moindre capacité pour d’autres manipulations cognitives. La relation au temps est différente. L’écoulement subjectif du temps est altéré, soit globalement, soit spécifiquement pour certaines activités.

Ainsi le dialogue homme-machine doit minimiser la charge mentale à court terme. Or, on sait par ailleurs que l’informatique accroît considérablement la mobilisation mentale à court terme, ne fut-ce que par la quantité très réduite d’information accessible en une fois par le regard sur l’écran et la nécessité de mémoriser à court terme des éléments mineurs et peu significatifs qui conditionnent la poursuite du travail à l’écran.

Les personnes âgées réagissent plus lentement aux instructions, comprennent moins vite. L’âge augmente l’altération des fonctions et cumule les fonctions altérées. C’est un phénomène important du fait de la pyramide des âges en Europe.

Les personnes âgées (et autres visées dans cette recommandation) ont besoin de plus d’indices pour se repérer ; ces indices doivent renvoyer à des éléments concrets et faire partie du référentiel habituel des gens.

Ainsi, les personnes âgées préfèrent d’avantage que les personnes jeunes ce qui leur est familier. La technologie leur sera plus acceptable si les éléments de l’interface utilisateur leur sont déjà familiers. On se servira alors de correspondants dans le monde réel (tels ceux présents sur les panneaux de commande d’un téléviseur, d’une chaîne hi-fi, d’un téléphone, d’une voiture).

Les personnes âgées seront plus à l’aise également si elles peuvent anticiper le fonctionnement d’un dispositif sur la base de leur expérience (il fonctionnera de la même manière que celle connue et sans surprise). S’il n’est pas respecté, ce dernier facteur psychologique constitue souvent une raison pour laquelle les personnes âgées refusent d’utiliser des moyens informatiques. Elles ne savent pas comment ces moyens se comporteront et elles ne peuvent prédire les résultats qu’elles obtiendront.

Les principes à respecter :

- Raccourcir ou simplifier les menus, offrir des raccourcis.
- Envisager la possibilité d’interfaces offrant un minimum de choix (en effet lorsqu’il y a trop de choix, ces personnes peuvent être désemparées).
- Utiliser un langage très simple, des caractères simples, des chiffres arabes (éviter les caractères trop connotés « informatique » comme @ pour communiquer avec quelqu’un) tout en évitant les abréviations, sigles et autres raccourcis impliquant une connaissance particulière et spécialisée.
- Utiliser des techniques de groupement pour attirer l’attention.
- Utiliser des objets quotidiens en rapport avec la fonction (métaphore du quotidien) qu’ils assurent dans la vie courante.
- Fournir une issue facile à tout moment.
- Permettre des répétitions et retours en arrière et favoriser la redondance.
- N’afficher que ce qui est vraiment utile (fonctionnalité de l’interface) au moment précis.
- Fournir des aides dans les actions, des solutions probables pour les choix (si vous ne voulez pas que cela se passe comme çà, alors...).
- Gérer correctement les temps (temps de réponse, temps prévu pour lire et comprendre,...).
- Permettre des alternatives (comme offrir le choix de synonymes pour certains mots,...).

Dans le cadre de cette problématique de l’utilisation et de l’appropriation des TIC par les personnes âgées, le projet T@PA par sa globalité et son approche privilégiant la dimension relationnelle, est le plus abouti en matière d’amélioration de la qualité de vie de ses personnes âgées.

http://www.altivis.fr/-Le-projet-T-PA-.html

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